France / Île de la réunion
// BIOGRAPHIE
Madia est tombé tout petit dans la marmite à riz du maloya puisqu’il a 11 ans lorsqu’il rejoint le groupe du légendaire Gramoun Lélé, son oncle. Plus tard, il intègre le CRR pour y suivre, durant 8 ans, l’enseignement des percussionnistes Jean-Luc Ceddaha et Nicolas Moucazambo, qui l’initient aux langages rythmiques africains. Après avoir complété sa formation en métropole, et découvert et travaillé le kamélé n ’goni, Madia multiplie les collaborations sur l’île (Gramoun Sello, Grèn Semé, Tiloun, Votia…) et joue avec ses cousins Urbain et Willy Philéas dans leurs groupes respectifs. En 2002, il accompagne à nouveau Gramoun Lélé dans ses dernières tournées. De 2006 à 2021, multi-instrumentiste du groupe Lindigo, il enchaîne les tournées internationales, l es rencontres et les collaborations ; il joue notamment avec Matthieu Chedid, Yarol Poupaud et Los Munequitos de Matanzaz, enregistre avec Winston McAnuff & Fixi (Jamaïque/Métropole), Skip&Die (Afrique du Sud), P achibaba (Réunion/Métropole) et Blakkayo (Ile Maurice). Le moment est venu pour Madia de présenter ses propres compositions, au sein de sa propre formation. Le projet a été longuement mûri ; il y proposera une musique au carrefour du maloya réunionnais et des musiques mandingues, ses deux principales influences musicales. Il crée MADIAKANOU, formation à géométrie variable autour d’un répertoire « maloya mandingue ».
Les instruments traditionnels du maloya (roulèr, kayanm, sati, pikèr, bobre, triyang) y côtoient ceux de la musique mandingue (balafon, kamélé n’goni, dun un, djembé, djabara…) ; la basse électrique enrichit le groove, Madia assure le chant lead et tous les musiciens sont choristes. Entre évocation du marronnage et célébration de la joie de vivre, entre énergie du maloya de l’est de La Réunion, blues de l’Océan Indien et groove mandingue…
Madia s’est associé les services du « tonton » percussionniste et chanteur Harry Périgone, notamment entendu aux côtés de Danyèl Waro, Ziskakan, Bastèr, Dav y Sicard ou Christine Salem, du balafoniste Anas Mall, formé auprès de Soumana Konaté, Aly Keita et Sory Diabaté, et de quelques talentueux représentants d’une nouvelle génération de musiciens réunionnais formés sur les scènes de l’île et dans les classes de percussions afro-cubaines du CRR.